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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 15:17

 

melancholia-affiche.jpg

 

Hier soir, alors que je pare mes ongles de la teinte 505 de chez Chanel, le célèbre « Particulière », Chéri Chéri et moi débattons de la non créativité de cette rentrée culturelle.

Lorie ose récupérer l’intro du génial « Within Whitout you » des Beatles pour ouvrir son dernier single « Dita », David Guetta se contente de changer le nom du titre du DJ Christopher S pour s’attribuer un nouveau tube, 2 « nouvelles » Guerres des Boutons sortent sur les écrans, « Les 3 Mousquetaires » se préparent à passer en 3D en octobre et on commence à nous parler d’un SOS fantômes 3 pour 2012 !

Ecœurés par ce manque d’originalité, nous avons besoin de nous ressourcer et décidons, une fois mon vernis sec, de filer au cinéma pour contempler « Melancholia » de Lars Von Trier avant qu’il ne quitte les salles obscures.

Le génie incompris du dernier Festival de Cannes s’est excusé après avoir été exclus en avouant être quelqu’un de compliqué. Une évidence lorsque l’on connait les films du réalisateur, évidence qui rend incompréhensible l’interprétation au premier degré de son tristement célèbre « Je suis un nazi. », cause de sa mise à l’écart en mai dernier.

Lars Von Trier termine toutefois ses excuses par un avertissement envers le politiquement correct : « Si on tombe dans cette trappe, la pensée s’appauvrira. »

Cette déclaration est prometteuse. Nous voilà certain de découvrir quelque chose d’hors norme.

 

Gainsbourg_Dunst_VonTrier.jpg

 

D’une manière générale, on peut dire que « Melancholia » traite de la fin du monde. Sujet exploité une multitude de fois dans les blockbusters américains et pas très original à première vue. Pourtant, Lars Von Trier nous emmène à des lieues des Bruce Willis, de l’agitation et du vacarme communs à ce genre de scénarii et nous propose ici un drame bien loin du traditionnel film catastrophe de science-fiction.

A travers des plans proches de tableaux des plus grands maîtres du surréalisme et l’histoire singulière de 2 sœurs, Lars Von Trier nous livre ici la plus sublime vision de la fin du monde jamais filmée et finalement la plus réaliste qui soit.

La happy end n’est évidemment pas de rigueur et comme à la fin de chacun de ses films je sors de la salle bouleversée, laissant rouler les larmes le long de mes joues incapable de réagir, incapable d’expliquer pourquoi.

Prévoyant, Chéri Chéri me tend une boîte de mouchoir. Je le remercie et le serre dans mes bras.

Nous rentrons à la maison rassurés.

La créativité artistique n’est finalement pas complètement morte, en cherchant bien, il est encore possible d’être ému en 2011. 

 

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