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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 22:17

 

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Ce soir je rentre du travail et comme par magie, j'entends résonner la voix de John Lennon avant même de passer la porte. 

Actualité oblige, Chéri Chéri a décidé que ce soir nous écouterons chacun des albums de l'artiste en commémoration des 31 ans de sa mort. 

Le 8 décembre 1980, John Lennon nous quittait, victime d'un fan déséquilibré. 

Toute la soirée, nous revivons en musique la carrière de ce génie complexé qui, n'aimant pas sa voix, demandait à George Martin de la saturer au maximum. 

Nous l’entendons s’égosiller sur Twist and Shout enregistrée le 11 février 1963 au terme d’une session marathon qui dura 585 minutes et durant laquelle les Beatles mettront en boîte l’intégralité de leur premier album, Please Please Me.

Nous ressentons son mal être sur Help !, titre éponyme de l’album sorti en 1965, soit 2 ans après le début de la Beatlesmania et qui restera pour lui son préféré au sein du groupe. Véritable appel au secours, John Lennon le considérait comme le plus authentique de cette période et expliquera à son propos en 1980 :  

« La folie Beatles dépassait l'entendement. Nous fumions de la marijuana au petit-déjeuner. Nous étions vraiment là-dedans et personne ne pouvait communiquer avec nous, car nous étions dans notre propre monde, yeux vitreux et ricanant tout le temps. C'était ça, la chanson Help! »

Né le 9 octobre 1940 à Liverpool en plein raid aérien, John avait tous les symptômes de l’enfant précoce mais à l’heure où l’on ne testait pas les QI, les surdoués n’existaient pas et ses professeurs jugeait son cas sans espoir.

Nous nous remémorons le film Nowhere Boy et l’enfance difficile du Beatles le plus imprévisible qui s’attirera les foudres de l’Amérique bien pensante en déclarant lors d’une interview en 1966 que son groupe était plus populaire que Jésus.

 

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Les fans choqués renierons alors un temps les Fab Four et irons même jusqu’à brûler leurs disques.

Celui qui donna du fil à retordre à Geoff Emerick, leur ingénieur du son, lorsqu’il exigera que sa voix sonne comme celle du Dalaï Lama psalmodiant du haut d’une montagne sur la chanson Tomorow Never Knows de l’album Revolver en 1966, celui qui fera installer un lit pour Yoko Ono dans Abbey Road, celui qui trouvera en Phil Spector une sorte d’alter égo musical, vivait dans la passion et dans l’extrême.

Lennon était un artiste à la personnalité complexe mais dont le talent pardonnait les écarts.

Chéri Chéri passe au disque suivant, Plastic Ono Band, le premier album solo de John qui s’ouvre avec le subjuguant Mother .

Il aura fallu que les Beatles splittent pour que le gamin de Liverpool se livre enfin.

Ses textes sont plus personnels, plus sérieux, plus graves. Lennon se raconte et s’engage pour donner une chance à la paix.  

Well Well Well, Working Class Hero, Love, Instant Karma, Tell Me The Truth

Le 8 décembre 1980, Mark David Chapman abat John Lennon de 5 balles d'un 38 spécial dans le dos.

Il sera le premier des 4 garçons dans le vent à nous quitter.

Il nous laisse son œuvre en souvenir mais emporte alors avec lui tout espoir de reformation des Beatles. 

Nous savourons avec émotion les dernières notes du sublime Across the Universe qui voyage dans l’espace depuis le 4 février 2008, date du 50ème anniversaire de la Nasa.

Cette nuit dans nos rêves, nous nous promèneront dans Strawberry Fields, nous arpenterons Penny Lane et nous retrouverons peut-être Lucy dans le ciel avec des diamants.

Une chose est sure, faute de changer le monde, John Lennon a révolutionné la musique au-delà de l’univers !

 

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